Assis sur le rebord du monde
Nous avons choisi notre riz, notre boisson, Nana et moi voulions nous installer à l’intérieur, Tom-Tom à l’extérieur. Il a même choisi sa table, à 5 mètres de celle que Nana et moi avions élue. Je ne suis pas assez courageuse pour affronter la fraîcheur moite de ce début d’automne. Manger à l’intérieur ne change pas grand chose, puisque les portes fenêtres sont ouvertes en grand sur le minuscule fast-food asiatique, mais quand même.
« Je préfère ici, mais va manger à l’autre table si tu le souhaites. »
Le bonhomme ne se démonte pas; je pose son verre et son assiette sur sa table. Tel qu’il est, il nous tourne le dos. Je le trouve très touchant: tout en mangeant tranquillement, il regarde les passants, nombreux à cette heure, dans cette rue piétonne. J’imagine que plus d’un va venir interroger cet enfant tout seul, lui demander où sont ses parents, mais aucun n’a un seul regard envers lui. Aucun, sauf les 2 amis qui à 5 minutes d’intervalle reconnaissent Tom-Tom et s’arrêtent pour nous saluer et rester un moment avec nous. Nous serions passés les uns à côté des autres aujourd’hui, si Tom-Tom n’avait décidé de s’asseoir sur le rebord du monde.
4 Comments:
c'est mignon cette histoire!!
Il me plait vraiment beaucoup ton petit bonhomme!
j'imagine la scène... jolie. Il suffit parfois d'un rien pour harponner de jolis instants...
amélie, merci!
marie-aude, je te le présenterai alors!
fd, tu résumes très bien :-)
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