Tuesday, September 19, 2006

Quelques minutes à vélo, la suite

J'arrive à la gare, la plupart du temps une bonne âme m'ouvre une porte de sortie pour me permettre de passer avec mon vélo, et chaque fois je pense "pourvu qu'il/elle ne pense pas que je suis une resquilleuse".... Parfois il n'y a personne, je dois donc soulever mon vélo au dessus des tourniquets puis franchir ces tourniquets avec ma carte de transport.... je préfère la première solution, ça va sans dire!

J'ai encore une volée de marches à monter et me voilà sur le quai... Je cherche mon frère du regard sur le quai en face mais ne le vois que très rarement....

20 minutes en train, à écouter les anneries des lycéens (ai-je vraiment été aussi bête? huhu), mais à lire surtout - les Fleurs Bleues de Queneau depuis ce matin- et me voilà sur un autre quai, dans une autre gare..... Puis dehors.... La vendeuse du Parisien est fidèle au poste, elle lit ou papote avec un client..... Et le moment le plus difficile du début de matinée commence: j'enfourche mon vélo pour gravir la montagne.

D'accord, c'est juste une côté, mais à 8h du matin avec un bout de pain dans l'estomac, c'est rude, je vous assure.

Pour éviter de penser aux coups de pédales, je cherche du regard l'homme d'une soixantaine d'années qui se trouve souvent à proximité. Parfois assis sur un muret au début de la côte, d'autre fois assis sur le banc en haut. Hier il était sur le trottoir en face, ce matin il n'était pas là.... je me plais à songer qu'il a pris le train tous les jours lorsqu'il travaillait et qu'il garde l'habitude de passer par là aux mêmes heures.... Lorsqu'on transite en vélo, on a le temps d'inventer des vies aux personnes que l'on croise....

Me voilà en haut de la côte, sur un trottoir conçu pour piétons et vélos.... Encore quelques lycéens, des salariés qui vont dans le sens inverse du mien, vers la gare, les bus. Une maman avec son fils d'une dizaine d'années. Hier, elle lui a dit "si on voit le camion des ouvriers là-bas, on est en retard".

Après cette promenade de santé matinale, me voilà à bon port. Plus qu'à ouvrir la grille et poser le vélo, sur le mur de droite, vous savez....

4 Comments:

Blogger tanette said...

Pas faciles ces trajets pour aller à son travail, j'en ai rêvé longtemps encore après avoir pris la retraite, j'étais toujours en retard dans mes rêves. Quand je travaillais c'était ma hantise.. Bon courage !

12:54 PM  
Anonymous Anonymous said...

c'est bon pour le mollets out ça :)

12:54 PM  
Blogger Bellzouzou said...

tu es bien courageuse, je trouve; en arrivant à l'école, moi, j'aurais sûrement envie de me coucher, tiens...

1:06 AM  
Blogger FD-Labaroline said...

Déjà il faut que tu prennes des forces et des bons sucres lents avant d'attaquer la côte, alors un bout de pain, cet hiver au moment où en plus tu brûleras des calories pour te réchauffer ça va pas le faire.
Beau trajet que tu fais, si seulement le mien (en voiture à tavers la campagne certes mais en voiture...) était aussi réjouissant... et puis au bout du voyage c'est moi qui les ai les lycéens niaisous que tu vois sur le quai (nan nan, on n'était pas comme ça, nous, beaucoup plus matures !!)

4:35 AM  

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