Saturday, September 30, 2006

Rencard

Oui parfaitement, j'ai eu un rencard, avec le guichetier même.

Parce que le lendemain du jour où j'ai acheté une carte intégrale, je suis retournée le voir, pour signaler que finalement j'étais pas très sûre de bien vouloir l'acquérir cette carte, parce qu'ainsi que l'a remarqué Frankie, ce n'est pas très rentable pour les feignants de fonctionnaire comme moi, qui passent leur temps en vacances.
Mais surtout, j'ai réalisé que c'était un engagement d'un an, alors que peut-être avec un peu de chance je serai loin de la région parisienne dans moins d'un an. Alors monsieur le guichetier, ma question est la suivante: peut-on résilier avant la fin de la première année?

"Je ne sais pas, m'a-t-il répondu, venez ME VOIR demain, je suis là jusqu'à 20h 30"

Vous remarquez, il n'a pas dit "revenez demain", il a bien dit "revenez ME VOIR", ce n'est pas du tout pareil, et me glisser mine de rien l'heure à laquelle il finit c'était bien vu.

Si c'est pas un rencard ça....

Tuesday, September 26, 2006

Pourquoi je suis toujours célibataire

Lorsque je suis sortie du train ce soir, j'ai remarqué que la gare était vide.
Chouette, je pouvais acheter mon coupon de carte orange du mois d'octobre en 2 minutes, sans faire la queue, et c'était d'autant plus une bonne idée que nous étions à 3 jours de l'expiration du coupon du mois de septembre et que d'ici le 1 er octobre je n'aurais pas eu l'occasion de me retrouver dans une gare sans les enfants.

Pour les non franciliens, la carte orange, ça ressemble à une carte bleue mais elle est orange et y'a votre photo et un numéro que vous reportez sur le coupon mensuel - sorte de ticket de métro à usage unique- ça me ramène quelques années en arrière, lorsque j'étais étudiante..... Rajeunie de 10 ans par la magie d'un ticket!

Donc me voiloù devant le guichet, je dégaine mon plus beau sourire au guichetier qui est tellement mimi que s'il me donne son numéro de téléphone, je l'appelle - et même mieux, s'il me demande d'attendre la fin de son service pour aller boire un verre je m'incline sans problème. Je lui fais part de la raison de ma présence au guichet- j'ai besoin du coupon 5-6 zones pour le mois d'octobre silvouplait. Et lui "ça ne vous intéresse pas la carte intégrale?". Non pas vraiment, j'ai toujours du mal avec la nouveauté, en même temps j'ai bien vu les 2 pôvs nanas qui se gèlent devant la gare pour vendre les mérites de l'intégrale, j'ai pitié, je quitte le guichetier -avant même d'avoir tenté la moindre aventure-, vous aurez remarqué, et je me dirige vers le stand de la carte intégrale.

Les gentilles dames brandissent leurs chiffres tels des étandards, et on réalise que si je préfère la carte intégrale au coupon de carte orange, je gagne la somme mirobilifique de 4 euros par mois.

Ah oué, ça vaut carrément le coup là.

Ils me font marrer à la SNCF, y'a quand même des gars qui se sont penchés sur la question pendant plusieurs mois, ils ont participé à des réunions, des brain storming (un truc du genre, vous rectifierez si nécessaire), ils ont monté des dossiers épais comme leurs trains pour trouver comment faire préférer aux usagers de leurs transports la carte intégrale à la carte orange, et ils ont trouvé le truc qui change tout: 4 euros d'économie par mois. On n'hésite pas là, c'est clair!

Bon, je médis méchamment là, y'a quand même 2 avantages: la carte est remplacée en cas de perte, et elle est valable toute l'année: on n'a pas à faire la queue chaque fin de mois pour acheter le coupon du mois suivant. On gagne de précieuses minutes, je trouve ça suffisamment non négligeable pour céder et acheter la carte intégrale.

Dans les minutes qui ont suivies, j'ai cogité et je me suis trouvé bien bête: j'aurais dû faire fi des quatreuroparmois et des 2 pauvres avantages de la ch'tite nouvelle et retourner acheter mon brave coupon mensuel de carte orange auprès du guichetier tout mimi. Il valait plus de 4 euros par mois. Quand même, je suis trop forte pour gâcher mes chances et passer à côté d'opportunités, comme disait la psy de Tom-Tom.

Je me suis (un peu) consolée en songeant que j'avais eu droit à une beau réveil estampillé SNCF en cadeau, et ça tombe bien, je n'en avais pas.

Monday, September 25, 2006

Merci

Non, franchement, merci. Vous m’avez flingué le moral là. Je pensais pouvoir me raccrocher au titre de mon post précédent mais il n’en est rien. Je suis définitivement anormale et là je ne crois plus simplement, j’en suis sûre.

Non, parce que l’histoire des bouchons, c’est du vrai de vrai, de l’authentique. Je peux même vous en raconter la genèse: j’avais 9 ans, je me faisais gravement suer à une fête de famille de vieux, et je les ai vus traîner sur la table - les bouchons, pas les vieux. Ils étaient rigolos ces bouchons, avec leurs bouts de ferraille qu’on aurait dit un chapeau et pis si je tourne comme ci et comme ça je peux les accrocher l’un à l’autre. Dis maman, t’aurais pas un stylo? Que je leur rajoute un visage. Vooooooiiiiiiilà, parfait, il ne leur manque plus que la parole, en attendant je vais leur donner des prénoms.

Pif et Paf.

Oui parfaitement, mes compagnons de jeux s’appelaient Pif et Paf.

C’est très pratique de se créer ses copains lorsque la vie ne nous convient pas. J’étais hyper mal dans ma peau, hyper solitaire parce qu’incapable d’avoir une vie sociale normale - il faut dire qu’avec des parents qui interféraient dans toutes mes histoires de gosse….. -bref, Pif et Paf étaient paaaaaaaaar-faits.

Avec le recul, je réalise à quel point je devais donner l’impression d’avoir quelques cases en moins aux adultes qui m’entouraient de près ou de loin. Parce que réellement, je me suis mise à les traîner partout, à leur parler exclusivement, à jouer avec eux essentiellement. Franchement, je me serais vue à l’époque avec mes yeux d’aujourd’hui, je me serais inquiétée.

J’adorais bricoler. Je n’étais sans doute pas très douée, je n’avais pas beaucoup de goût et je manquais de matériel, mais je bricolais quand même. J’ai fabriqué une maison pour Pif et Paf. Ils méritaient bien ça! Tant que j’y étais je leur ai fabriqué une famille aussi, je suis devenue une chasseuse de bouchons invétérée, sans cesse à l’affût. Tous mes bouchons avaient un nom et un lien de parenté avec Pif et Paf. Du coup, il a fallu que je m’occupe des travaux d’agrandissement. J’ai fabriqué d’autres maisons pour loger la grande famille. J‘ai passé des milliers d‘heures à ces maisons, ériger les murs tout ça, quel boulot! Et il y avait les meubles aussi….. Je suis devenue une vraie récup‘girl. Et je ne pouvais décemment pas laisser nus Pif, Paf et family: ils avaient des tenues d’été -tissus -et d’autres d’hiver: coton - Pif en porte un sur la photo.

Mais l’enfance a une fin, parfois brutale.

La mienne, de fin d’enfance, a eu lieu un jour de l’été 1988, l‘été de mes 12 ans.

Ma mère était enceinte et il fallait réaménager la maison pour accueillir le p’tit dernier. Mon frère aîné et moi fûmes envoyés en camp éclaireur, et j’ai trouvé préférable de ne pas emmener Pif et Paf -peur de les perdre, ils étaient plus en sécurité dans ma maison.

Des amis étaient venus aider mes parents, d’ailleurs ils ont presque tout fait puisque ma mère avait l’interdiction médicale de bouger et mon père travaillait. Ma mère, du fond de son lit, a cru remarquer que le réaménagement se faisait par le vide. Sachant la valeur qu‘elles avaient à mes yeux, mes idioties, elle les a planquées dans des sacs.

Des sacs poubelle.

Elle n’a pas eu le temps de dire ouf qu’ils étaient tous à la benne.

Je sais….. Vous ne respirez plus là….. Vous êtes suspendus à mes mots…. Oh non? Pas tous ses bricolages quand même? Allez Lili, dis-nous que Zorro est arrivé et a tout sauvé?

Hé bien non….. Pas de Zorro, pas de sauvetage in-extrémis.

J’ai découvert le carnage en rentrant du camp. J’ai pleuré des litres de larmes mais ça n’a rien changé. Tout avait disparu, tout. Mes boîtes à trésor - et leurs trésors-, mon cheval chaussette, la famille bouchon, les maisons, les meubles.

De tout le monde magique de mon enfance ne restaient plus que mes fidèles compagnons, Pif et Paf, miraculeusement épargnés. S’ils avaient été assassinés eux aussi, je n’aurais pas survécu. La vie sans eux était insupportable, inenvisageable. Ils étaient une partie de moi.

C’est peut-être encore le cas aujourd’hui….. Ce qui explique que je ne puisse m’en défaire depuis 21 ans. Je passe des mois sans penser à eux, mais lorsqu’une idée me ramène à eux, je sais qu’ils sont là, pas loin, et je me sens rassurée, pleine de gratitude, je ne sais même pas pourquoi.

Bon, je dois vous laisser, c’est l’heure de mes petites pilules roses. L’homme à la blouse blanche me dit que je dois les prendre, sinon il va devoir me passer à nouveau la chemise à bras unique et j’aime pas ça.

Parce que ça m’empêche d’utiliser le clavier du PC.

Saturday, September 23, 2006

Pourtant, je suis normale (je crois)

Depuis que FD a écrit ce billet sur ces choses auxquelles on tient mais qu'on finit par laisser sur le bord de notre route pour la continuer -notre route-, je me disais que je devais parler d'eux.

En même temps, vous allez réaliser à quel point je suis profondément et gravement atteinte et limite à enfermer, alors j'hésite j'hésite.

Mais quand même autant que je lâche le morceau, que je n'aie plus l'impression de vous cacher une grande part de ma personnalité dérangée, désormais quand vous viendrez me voir ici, vous saurez qui je suis. Plus le sentiment de vous tromper sur mon état mental. En paix avec moi-même. C'est beau.

Alors voilà, je vous présente ceux qui sont dans ma vie depuis que j'ai 9 ans. Je pourrais dire les objets mais non, ils ont une âme je vous jure. Depuis que je les ai créés -oui, ils viennent du plus profond de mon âme démoniaque - ils ne m'ont pas quittée. Je les traînais partout, à l'école, en camp éclaireur, ils ont failli être jetés 1000 fois par l'inadvertance adulte, j'en ai fait des insomnies - non pas eux je les zaime-eu. Je songeais que je ne les jetterais jamais de ma vie, et en même temps j'étais totalement consciente qu'ils finiraient à la poubelle comme tous les vestiges de l'enfance.

Et pourtant, ils ont survécu à mes crises d'adolescence, à une époque où j'ai jeté tout ce que je trouvais ridicule de mon enfance, tous mes petits bricolages, mes dessins, mes écrits. Ils ont survécu à tous les naufrages de ma vie, à tous ses bouleversements, aux déménagements, aux ruptures. Ils comptaient dans le peu d'affaires que j'ai emmenées lorsque j'ai quitté le père de mes enfants - une journée terrible, où j'ai renoncé à bien des souvenirs, mais pas à eux.

Bon, allez, assez repoussé ZE moment..... Les voilou
























































Je vous avais prévenus.

Thursday, September 21, 2006

Coup de vieux

"Bonjour madame, je suis une de vos anciennes élèves, et vous avez eu mes frères et soeurs aussi"

Je n'aurais peut-être pas dû dire ça à la prof de solfège de Nana...

L'après-midi, en emmenant Nana à son cours de flûte traversière -une lubie, on verra bien si ça dure- je suis tombée nez à nez avec mon ancienne prof de piano.... Nous nous étions déjà revues au hasard des rues, elle savait que j'avais des enfants, mais les voir débouler au conservatoire, 20 ans après moi, ça doit être quelque chose à encaisser!

Wednesday, September 20, 2006

Secret

Tom-Tom et moi avons un secret.

Ce matin, pendant que Nana était à son cours de solfège (oui, elle a laissé tomber le judo finalement, mais l'ancien cartable sert quand même, pour mettre le cahier de musique et la trousse), ce matin donc, nous nous sommes rendus au dépôt-vente de puériculture pour acheter des jouets pour la classe sinistrée de Tom-Tom (3 assiettes, 1 poupée, quelques figurines d'animaux, un peu juste pour 25 élèves de 4-5 ans). Satisfaite d'avoir trouvé 5 petites voitures, je continue mes recherches pendant que Tom-Tom s'éclate dans la piscine à balles; je fais régulièrement de belles trouvailles qui ravissent les enfants aux anniversaires ou à Noel.

Et justement, là, que vois-je? Le cheval du film d'animation Toys Story 2. Ma fille adore les chevaux (ce qui explique qu'elle continue l'équitation pour la 3è année), les collectionne sous forme de jouets et peluches et réclamait celui-là il y a quelques temps, après s'être fait offrir 2 des héros du film. Chouette cadeau en perspective pour ses 8 ans (dans 4 mois, d'accord, mais j'ai des cadeaux qui sont restés bien plus longtemps en attente dans mon armoire).

Me voilà donc déambulant dans le magasin, fière de mes trouvailles, lorsque Tom-Tom me saute dessus pour vérifier ce que j'ai dans les bras.

Zut, j'aurais dû laisser le cheval sur le comptoir et demander à la vendeuse de le mettre dans un sac.....
Mais en fait de sac, je suis prise la main dedans....
Va pour la confidence.
"C'est pour l'anniversaire de Nana, mais il ne faut pas lui dire, c'est un secret entre nous, juste toi et moi, d'accord?", avec force clins d'yeux (clins d'oeil? je ne sais jamais) complices, pour lui signifier à quel point c'est important et qu'il vient de montrer en grade là.
Il répète avec des mots, je crois qu'il a compris.... Je paye, nous filons.... Il n'en parle plus.

Dois-je lui en reparler pour lui rappeler que c'est un secret? Laisser tomber en espérant qu'il oubliera? Non, je crois qu'il a réalisé à quel point c'est important, et il est sûrement content de partager un secret de grand avec sa maman, et il a compris l'essentiel, "il ne faut rien dire à Nana".

1h après, nous mangeons des parts de pizza dans un snack - pas le temps de rentrer, Nana a cours de flûte traversière, Tom-Tom d'éveil musical- nous discutons, Tom-Tom s'agite (comme d'habitude me diront ceux qui nous connaissent), avise le sac (bizarre, Nana n'avait rien remarqué), montre les voitures que nous avons trouvé pour sa classe puis dégaine le cheval que la vendeuse avait caché dans un petit sac tout au fond du grand et déclare "regarde, c'est pour ton anniversaire!!"

Moralité: ne pas espérer garder un secret avec un 4-ans. (Classique, me direz-vous, mais j'y ai cru...)

Bref, Tom-Tom et moi n'avons plus de secret!

Tuesday, September 19, 2006

Quelques minutes à vélo, la suite

J'arrive à la gare, la plupart du temps une bonne âme m'ouvre une porte de sortie pour me permettre de passer avec mon vélo, et chaque fois je pense "pourvu qu'il/elle ne pense pas que je suis une resquilleuse".... Parfois il n'y a personne, je dois donc soulever mon vélo au dessus des tourniquets puis franchir ces tourniquets avec ma carte de transport.... je préfère la première solution, ça va sans dire!

J'ai encore une volée de marches à monter et me voilà sur le quai... Je cherche mon frère du regard sur le quai en face mais ne le vois que très rarement....

20 minutes en train, à écouter les anneries des lycéens (ai-je vraiment été aussi bête? huhu), mais à lire surtout - les Fleurs Bleues de Queneau depuis ce matin- et me voilà sur un autre quai, dans une autre gare..... Puis dehors.... La vendeuse du Parisien est fidèle au poste, elle lit ou papote avec un client..... Et le moment le plus difficile du début de matinée commence: j'enfourche mon vélo pour gravir la montagne.

D'accord, c'est juste une côté, mais à 8h du matin avec un bout de pain dans l'estomac, c'est rude, je vous assure.

Pour éviter de penser aux coups de pédales, je cherche du regard l'homme d'une soixantaine d'années qui se trouve souvent à proximité. Parfois assis sur un muret au début de la côte, d'autre fois assis sur le banc en haut. Hier il était sur le trottoir en face, ce matin il n'était pas là.... je me plais à songer qu'il a pris le train tous les jours lorsqu'il travaillait et qu'il garde l'habitude de passer par là aux mêmes heures.... Lorsqu'on transite en vélo, on a le temps d'inventer des vies aux personnes que l'on croise....

Me voilà en haut de la côte, sur un trottoir conçu pour piétons et vélos.... Encore quelques lycéens, des salariés qui vont dans le sens inverse du mien, vers la gare, les bus. Une maman avec son fils d'une dizaine d'années. Hier, elle lui a dit "si on voit le camion des ouvriers là-bas, on est en retard".

Après cette promenade de santé matinale, me voilà à bon port. Plus qu'à ouvrir la grille et poser le vélo, sur le mur de droite, vous savez....

Sunday, September 17, 2006

Désordre intérieur

Je trouve cette expression plutôt poétique, pour décrire un phénomène qui peut révéler une grande souffrance.

Tom-Tom est un petit garçon très excité, très impulsif, qui par moments tape sans raison ce (ceux) qui passe à côté de lui; lorsqu'il pose une question, et que je lui réponds, il repose immédiatement la question, une fois, deux fois, trois fois; il a besoin que les choses soient totalement planifiées: on va faire ça puis ça puis ça. Et il répète pour vérifier que c'est toujours ça. Et répète et rerépète. Ce qui est catastrophique, c'est qu'un grain de sable se glisse dans les rouages. C'est arrivé il y a 2 jours, par exemple, lorsque nous sommes arrivés trop tôt devant un magasin encore fermé alors que ça faisait 1/2h qu'il répétait en boucle que nous irions dès la descente du bus dans ce magasin. Il hurle et tape, puis me court après et me hurle son amour lorsque je m'éloigne en attendant la fin de la crise. Il est capable de faire de grandes phrases savantes, mais la plupart du temps il s'exprime très mal et ne prononce pas bien du tout pour ses 4 ans - je ne le comprends pas toujours.

Cela ne paraît pas grand chose mais au quotidien cela peut tourner au vinaigre, un rien pouvant déclencher des crises sans rapport avec l'incident, qui souvent n'en est même pas un - un magasin qui n'a pas encore ouvert.....

Je suis que quelque chose est bloqué en lui, qu'une part de lui avance mais qu'une autre reste enfermée dans une prison dont il n'a pas la clé; dans ses relations avec son père....

Comment, en effet, ne pas faire le rapprochement entre l'impulsivité de Tom-Tom et les crises d'hystérie de son père, qui s'est amusé à m'étrangler "pour de rire wouarf" devant les enfants, il y a quelques semaines, par exemple? Entre le besoin de planification extrême de Tom-Tom et sa peur de l'abandon (les "je t'aime" entre 2 sanglots lorsque je suis fâchée contre lui) et les manquements de son père dont on ne sait jamais à l'avance quand il va prendre les enfants, si il va les prendre? Les fois où il appelle au dernier moment pour annuler finalement? Entre ses angoisses et les histoires de leur père, qui promet à ses enfants un voyage en avion pour son pays du bout du monde - comment promettre régulièrement à des enfants une chose qu'on ne pourra effectuer que dans plusieurs années?-, et qui mélange allègrement dans ses histoires ses 2 pères, le biologique et l'adoptif, alors que Tom-Tom ne connait ni l'un ni l'autre?

L'histoire de mes enfants est bien lourde - je ne dis même pas tout.... J'ai réussi à l'alléger pour Nana, que je sens totalement sur les rails en général et forte -pour le moment- dans ce marasme paternel.... Mais aujourd'hui, je sens Tom-Tom plus englué que sa soeur.... Lui, il n'a pas eu les racines dans sa toute petite enfance.... Il n'a pas eu les pierres fondatrices.... Et celles qu'il pose petit à petit ne tiennent sur rien et n'adhèrent pas les unes aux autres.... Ca fait une maison bancale.... L'extérieur à l'image de l'intérieur....Le désordre.... Le désordre intérieur....

Je me sens bien démunie.... Comme je l'étais pour Nana. Me voilà aujourd'hui obligée de reprendre mon bâton de pélerin et de reprendre la route. Mais ce soir, dénouer les fils d'une histoire qui n'est pas la mienne me semble impossible... Il faudra pourtant que je le fasse, ou que je trouve une autre solution.... Pour Tom-Tom.

Journée du patrimoine

Nous avons attendu le père des enfants à une gare qui nous arrange tous, nous leur avons fait des bisous (aux enfants, pas au père), puis nous avons repris le train pour filer à Paris voir la maison de Victor Hugo. Nous, c'est-à-dire ma soeur, mon beau-frère et moi. Deux d'entre nous sont passionnées par cet auteur depuis des années, l'autre moins mais il est prof de français donc ça passait quand même.

Quelques heures en compagnie d'un homme admirable, une plongée dans son oeuvre immense, un petit tour dans le minuscule magasin pour faire un stock de cartes postales -qui me servent de marque-pages et que "j'oublie" dans les livres - et s'offrir mutuellement, ma soeur et moi, une affiche de notre auteur favori, et nous revoilà sur le bitume parisien.

Nous avons marché jusqu'à Notre Dame, parce que décidément, on ne peut quitter Victor comme ça. Une visite commence 5 minutes après notre arrivée. "Entre 1/2h et 1h maximum". Nous ressortons près d'une heure 30 après, ravis par notre guide, passionnante.

Un tout petit tour au quartier latin, quelques souvenirs égrenés le long des ruelles pour 2 d'entre nous qui avons fait des études à la Sorbonne (j'ai préféré l'ambiance poitevine d'ailleurs), et puis nous devons déjà reprendre le train pour récupérer les enfants sur le quai de la gare....

Je ne sais pour qui ce fut le plus court, pour les grands qui auraient bien prolongé la ballade, ou pour les petits qui ne voient leur père que quelques heures de loin en loin....

Friday, September 15, 2006

Quelques minutes en vélo

Je laisse les enfants à la garderie le matin vers 7h20-25, et je n'ai plus qu'une obsession: arriver à temps à la gare pour prendre le train de 7h37.

On participe nettement plus à la vie en vélo ou à pieds qu'en voiture.

Quelques personnes font le même trajet que moi. Les lycéens ou étudiants avec leurs sacs sur le dos, les cadres, leur malette à la main, mais qui n'ont pas encore remis la veste, quelques femmes serrant leur sac à main contre elle. Il y a ce papa qui tient sa petite dans les bras pour l'emmener chez sa nourrice, il profite de ses derniers instants avec elle en la câlinant et en lui parlant doucement. Des mamans convergent vers la crèche devant laquelle je passe. Je double encore quelques piétons. Je suis déjà presque arrivée lorsque je croise une jeune femme aux très longs cheveux blonds flottant dans son dos, serrant son bébé contre elle, amoureusement.

Encore quelques jours, quelques sourires esquissés, et les habitués du matin et moi finirons par nous saluer.... Mais qu'adviendra-t-il de nous lorsque les petits matins gris et froids nous contraidront à avancer, tête baissée, rêvant de chaleur, sans plus faire attention à ceux qui nous entourent?


(A suivre)

Wednesday, September 13, 2006

Petit à petit

Petit à petit, elle grandit et une grande part d'elle se fait sans moi. Elle se fait des petits nids un peu partout, des cachettes, replace ses affaires comme elle le souhaite. Elle n'est plus collée à moi mais fait ses activités là où elle le souhaite, comme elle le souhaite, se débrouille pour prendre ce dont elle a besoin.

Cet été elle a découvert les dessins-animés débiles dont j'avais réussi à la préserver jusque là... Après tout, Candy était pas mal nunuche aussi.... Au moins les Spice Girls essaient-elles de sauver le monde... Tom-Tom est bien accro aux super-héros masculins lui! (Bref, je me rassure comme je peux, oui oui!)

Il y a quelques jours, elle a voulu que je lui achète un "roman" des Spice Girls.... Ce n'est pas comme si elle avait besoin de ça pour lire, elle lit déjà tellement de choses diverses et variées, mais ça lui faisait plaisir, et malgré mes réticences, ça me faisait plaisir de lui faire plaisir.

Plus qu'à me débrouiller avec ce par quoi nous passons tous: jusqu'où (ou à partir d'où, ça dépend du sens dans lequel on est huhu) abdiquer nos idéaux face aux désirs de nos enfants? Comment concilier nos principes et le besoin légitime de nos enfants de devenir eux?

Aujourd'hui, nous étions en ville et devions entre autres acheter des chaussons pour l'école, pour Tom-Tom et elle. En voyant des jeans dans une vitrine elle a déclaré en vouloir (jusqu'à il y a quelques mois elle n'aimait pas ça). Je l'ai donc traînée au dépôt-vente, où elle a choisit 2 jeans, une jupe en jean, et des tee-shirt, un bleu - sa couleur préférée- et des qui brillent.
Dont un sur lequel s'étalait le nom d'une chanteuse pour gamins très connue, et si vous enlevez le "u" de "connue" vous obtenez ce qu'elle est aussi.
Ma fille n'a jamais entendu parler d'elle. "Heu.... c'est le nom d'une chanteuse là" " oui mais c'est pas grave, ça brille".... Bon.... Au pire, le tee shirt disparaitra dans les profondeurs de l'armoire....

Dans le bus qui nous ramenait à la maison, je songeais à tout ça.... Ma fille qui grandit, qui prend son envol, qui va aimer des trucs que je n'aime pas, c'est normal, mais je ne suis pas prête à tout supporter, il faudra faire des concessions.... Un jour elle tombera amoureuse d'un boys band, je suis passée par là aussi, je crois qu'il ne m'en reste pas trop de séquelles.

Pendant que Tom-Tom mettait la table et que Nana lisait son nouveau roman - un truc très bien cette fois, je vous rassure- et oui ça se passe comme ça chez nous, la fille feignantise et le p'tit mec adore aider- j'ai mis en route un CD dans le lecteur.

Georges Brassens, L'auvergnat. Ma fille a cessé de lire et s'est mise à chanter, je l'ai accompagnée.

Tant qu'elle chantera Brassens avec moi, j'ai bon espoir!

Tuesday, September 12, 2006

Rebellion du matin (2)

Trop contente ce matin: j'ai mis ma clé de la serrure de la grille, et je me suis souvenue qu'elle était fermée à double tour. Donc que je ne devais pas ôter la clé après le premier tour, comme à mon habitude, pour ne pas avoir à remettre la clé après avoir réalisé, comme tous les matins, que la grille n'ouvre pas après un seul tour de clé.

Hop, un tour, hop, un deuxiè..... Tiens? je ne peux pas tourner plus.... C'était fermé à un seul tour..... C'est une conspiration moijdis!

Ma vie va devenir un enfer. Tous les matins, je vais arriver à la grille, en me demandant à combien de tour elle est fermée cette fois. Combien de fois tourner. Un tour, alors que peut-être elle est fermée à double tour et qu'il me faudra réintroduire la clé? 2 tours, au risque de me trouver bêtement bloquée dans mon élan si elle n'est fermée qu'à un tour?

La sérénité tient à peu de choses.....

Par contre, j'ai pensé à me mettre à gauche du vélo, et les portes n'avaient pas changé de côté, elles, ouf.

Monday, September 11, 2006

La différence

C'était un bel adolescent, assis à côté de l'aquarium où nageaient des poissons qui l'émerveillaient. Il poussait quelques cris d'extase, avait un sourire jusqu'aux oreilles. Par moments, il se balançait d'avant en arrière, avec une très forte amplitude, sans se départir de son sourire. Lorsque quelqu'un bougeait dans la pièce, il cessait de se balancer, pour regarder intensément. Lorsque je suis passée à côté de lui, je lui ai souri, parce que son sourire donnait envie de le lui rendre.

Tom-Tom a eu peur du mouvement de balancier assez brutal. Il avait joué quelques instants non loin de lui, dans cette salle d'attente, mais m'avait rejointe, inquiet. "J'ai peur, pourquoi fait-il ça?". "C'est sa façon de montrer qu'il est heureux, regarde comme il sourit!". Tom-Tom insiste: "mais pourquoi il fait ça? Il me fait peur."

C'est si difficile de trouver les mots.... "Il est différent, et c'est sa manière à lui de montrer qu'il est heureux."

Ai-je eu tort ou raison de parler de différence? Sujet fort épineux....

Saturday, September 09, 2006

Au secours

Il y a des gens qui vont me détester pour ce que je vais dire. Ceux qui doivent envoyer une demande en 3 exemplaires au moins 2 ans à l'avance pour obtenir le moindre coup de main (comme garder les enfants une semaine pendant les vacances) de leurs parents.

Parce que les miens, c'est pas ça du tout. C'est l'inverse, et c'est pire. Eux, qui parlent déjà à ma place en public, s'ils pouvaient aussi respirer à ma place, aller aux toilettes à la place, vivre à ma place pour m'éviter la peine de le faire, ils le feraient. Et limite, je dérange leurs relations avec mes enfants. Ce qui serait bien serait que mes enfants habitent chez eux, comme ça je pourrais travailler tranquille et sortir quand je veux - c'est donc gentil de leur part, non?
Lorsque j'ai un service à leur demander -aller chercher les enfants à l'école parce que j'ai une réunion par exemple, c'est leur tendre la main, dans la foulée ils me bouffent le bras.

Il y a 2 ans, je leur ai laissé la clé de mon appartement pour qu'ils puissent nourrir les chats pendant que nous étions quelques jours chez une amie. Ma mère a fouillé les poches de mes manteaux pour chercher quelque chose et ouvert le courrier.

Ma mère m'a dit qu'elle allait dormir chez moi plusieurs fois dans la semaine pour pouvoir emmener les enfants à l'école et leur éviter la garderie le matin. Je refuse: "mais tu les lèves trop tôt, ça leur évitera ça". Traduction: tu es une méchante mère qui ne pense pas au bien de ses enfants. (Non, des fois, je pense au mien en premier! Dans ce cas là en l'occurence). Dans le même temps, elle passe pour la victime rejetée par sa fille.

Malheureusement, mes parents ne pensent pas à mal et ne comprennent donc pas que ça puisse me déranger. Ils veulent juste m'aider. Mais moi, j'ai besoin de mon espace vital. De mon intimité. Et c'est très dur de le leur expliquer. J'essaie d'envoyer des messages. Quand ma mère me demande de fouiller dans son sac pour y prendre quelque chose, je lui tends et répliquant "je n'aime pas qu'on fouille mon sac (oui, parce qu'elle fait ça aussi, mais pour me rendre service, pour me trouver le portable qui est en train de sonner, en vérifiant qui appelle pour me le dire, voire pour répondre - quand j'y pense, je coupe le portable lorsque je suis chez eux), je ne fouille donc pas le sac des autres."

J'ai beaucoup de mal à affronter mes parents sur ce point, parce qu'ils se sentent profondément attaqués.
Cet été, je suis partie une semaine, et la mort dans l'âme, je leur ai laissé les clés de l'appartement pour la même raison qu'il y a 2 ans - mes frères et soeur n'étaient pas disponibles. Ma mère m'appelle le premier soir pour vérifier que nous sommes bien arrivés, et m'indique qu'elle va ranger chez moi. "Ah non, tu ne ranges rien", non mais sans blague! "Oh, mais je vais juste laver les draps", "non! c'est bon, pas besoin!"
Mes parents se sont plaints à qui voulait l'entendre de leur fille qui ne voulait même pas qu'ils rangent chez elle. Inadmissible. Je suis une mauvaise fille quand même, hein? J'ai préféré en rire- que faire d'autre de toute façon?

Vous allez peut-être me trouver ingrate, mais j'aimerais qu'ils m'aident uniquement lorsque j'en ai besoin et s'ils le peuvent et qu'ils arrêtent d'en rajouter une louche. Lorsque je les invite, mon père se précipite pour faire le bac des chats et s'occuper des poubelles, ma mère pour faire la vaisselle. Du coup j'ai le sentiment d'être une incapable, d'avoir 10 ans1/2 et d'être toujours chez eux. Mais le moyen de le leur faire comprendre? Et puis j'aimerais qu'ils prennent le temps de vivre pour eux, qu'ils cessent de réserver leurs soirées et leur week-end pour moi "au cas où", qu'ils cessent de se compliquer parfois la vie, de renoncer à des choses qu'ils avaient prévues, pour les enfants et moi (mais ça je ne le sais qu'après) alors qu'on peut faire autrement sans eux, surtout qu'ils nous rappellent parfois à quel point ils se sont sacrifiés pour mes frères et soeur et moi, ce que nous ne leur demandions pas.

Leur dernière trouvaille: ils ont profité hier d'avoir mes clés pour la matinée (je travaillais et ils sont allés chercher les enfants à l'école) pour faire un double.

D'où le titre.

Vivement ma mutation pour Poitiers (ou Lyon, plus facilement à avoir! N'importe où, mais loin!)

L'épreuve

Ma soeur m'a appelée tôt ce matin, pour m'annoncer que nous devions renoncer à nos projets pour l'après-midi: sa cheville la fait souffrir....

J'ai senti la tristesse et l'amertume dans sa voix. Elle a arrêté ses médicaments il y a un mois, doit en attendre encore 2 avant de se lancer dans l'aventure de la grossesse.... Un mois, et déjà, la maladie revient....

Il y a quelques jours, elle me parlait du sentiment d'injustice qu'elle ressentait. Sur le ton de celle qui sait qu'elle ne peut rien y changer et doit donc accepter. Elle a toujours dit que sa maladie ne l'empêcherait pas de vivre. Mais a toujours été affectée -et c'est bien normal- à l'idée que la maternité prendrait pour elle des allures de parcours du combattant.

Si elle ne peut vivre plus d'un mois normalement sans médicament, une ombre plane sur sa grossesse, et elle ne pourra sans doute pas allaiter, ou très peu. Ne venez pas me dire qu'on peut créer un lien "quand même" avec son bébé, parce que ce n'est pas la question: elle aurait aimé allaiter et devra peut-être y renoncer, comme elle devra renoncer peut-être à porter son bébé dans une écharpe, comme je l'ai fait pour Tom-Tom, comme mon frère aîné le fait pour sa fille.

C'est injuste de ne pouvoir mener sa maternité comme on le souhaite.... Bien sûr, elle trouvera d'autres manières de se faire mère; sans doute, le temps estompera-t-il ses regrets....

En attendant, j'ai trouvé le soleil du petit matin beaucoup moins brillant que celui des jours précédents...

Thursday, September 07, 2006

Rebellion du matin

Non mais sans blague, ça sert à quoi de fermer la grille à double tour? Est-ce quelqu'un peut m'expliquer? Je ne pense pas que ça soit beaucoup plus sûr que de fermer la grille d'un seul tour de clé.

Vous ne voyez pas en quoi ça peut être un problème pour moi? C'est que le matin, j'arrive, mon vélo à la main, j'introduis la clé dans la serrure, je tourne un coup, hop! j'enlève la clé, je tourne la poignée, et rien ne se passe. Je dois remettre la clé et tourner une nouvelle fois. Terrible.

Un autre truc qui m'arrive dans la foulée, c'est de me mettre systématiquement à droite de mon vélo pour faire à pieds les 20 mètres qui me séparent du recoin dans lequel je l'abandonne pour la journée. Dans ce recoin, il y a des portes à gauche. Donc je dois poser mon vélo contre le mur de droite. Mais comme je l'ai dit plus haut, je suis à droite du vélo. Je dois donc passer devant mon vélo en le tenant par le guidon. Ou l'escalader. En me promettant que demain matin je tâcherai de penser à me positionner à gauche du vélo.

Je suis beaucoup plus performante le soir - des fois.

Le téléphone sonne

Quai 1b, 7h30, j'avance, mon vélo à la main, lorsque soudain, mon téléphone portable se met à vibrer et sonner. Etant parfois traversée par des éclairs de génie, j'avais une idée de la personne qui essayait de me joindre et de la raison de son appel.

Non, ce n'était pas mon amant quitté quelques heures plus tôt qui me remerciait pour cette nuit torride mais mon jeune frère qui m'appelait du train stationné voie A.

Nous nous sommes fait des signes de la main comme des tarés en nous souhaitant mutuellement et réciproquement une bonne journée-bon courage.

C'était rigolo de se parler au téléphone à 5 mètres l'un de l'autre, séparés par des rails et une vitre.

C'est chouette la modernité: ça invente des choses pour pallier aux impossibilités qu'elle a elle-même créées.

Friday, September 01, 2006

La fin des vacances....

Je ne suis pas très productive en ce moment, sans doute parce que je suis comme toutes les mamans en cette période: je prépare la rentrée tout en essayant de savourer les derniers jours de vacances avec les enfants.

Mardi, j'ai récupéré chez leur père des enfants affamés ("papa nous a fait manger que des céréales") et puis de toute façon j'avais besoin de sucre pour finir les confitures, alors on a filé dans le supermarché à côté de chez le papa -seul commerce du coin, et qu'y a-t-il fin août dans les supermarchés? Bingo, des cartables!
Nana a décidé que son cartable de l'an dernier ne lui plaisait plus, j'ai réfléchi quelques secondes, bon allez, ça marquera l'entrée dans une nouvelle école, et puis l'année dernière, c'est le papa qui a choisi... Nana s'est mise à vérifier le nombre de poches dans chaque cartable -hyper important, le nombre de poches-, imité par Tom-Tom en adoration devant les sacs-super-héros.
On a décidé que le vieux cartable accueillerait le kimono de judo, que le sac à dos qui avait la joie de recevoir le kimono jusque là serait promu sac d'équitation, et que du coup, je récupèrerais le sac à dos d'équitation -lavé-, parce qu'un sac à dos, c'est plus pratique lorsqu'on fait du vélo....

Le lendemain, nous avons testé les feutres, taillé les crayons et surtout jeté les mini-micro-crayons tellement mini-micro que je me demande comment Nana peut le tenir?

Le cartable est désormais dans l'entrée, et piaffe d'impatience à côté du sac-Batman -seule entorse à mon habitude anti-héros-anti-marques mais je culpabilise tant sur ce changement d'école.... - et de mon sac à dos, pas encore du tout rempli, lui.... oups.....